Le couvre-feu by Soumise Marie

Je suis ravie de partager avec vous aujourd’hui ce texte écrit par une femme, une jolie et charmante Soumise, qui m’a abordée sur Wyylde. Ses écrits vont vous changer de mes récits ponctués de fessées, martinets, menottes…un peu de douceur c’est bon aussi.

« Mon inconnu d’un soir sera l’amant d’une nuit pour cause de couvre-feu. L’idée ne me déplaît pas à vrai dire. Dans le taxi qui m’amène à destination de cet hôtel, je pense à ma dernière nuit avec un homme. C’était avec vous, évidemment. Une étouffante nuit d’été sans sommeil, un réveil à l’aube, fatigue effacée par une nuit entière de plaisir.

Quand nos jeux ont-ils évolués? Je crois me souvenir que tout est parti d’une soirée au Secret. Alors que tous mes sens étaient en éveil dans ce restaurant qui sait soigner tous les plaisirs, vous m’annonciez la suite: des rencontres par vous, des hommes choisis par vos soins et des scénarii sortis de votre imagination, vous même étant absent ou présent. Toute au plaisir de cette soirée je vous écoutais bien sûr avec la concupiscence qui sied à une soumise mais avais Je bien conscience de ce qui m’attendait?

En ce soir d’automne, j’ouvre une nouvelle page de nos fantasmes. Au menu de la soirée figure un libertin de vos connaissances, redoutablement efficace m’avez-vous dit. C’est moi qui ai choisi le lieu cependant, un certain hôtel de Pigalle où quelques semaines plus tôt j’ai vécu avec vous un après-midi des plus mémorables.

En entrant dans l’hôtel, je me demande vaguement si l’homme qui se trouve à l’accueil se souvient de moi comme de celle qui reçut tant de visite en un seul et même après-midi… A moins que ces choses-là et leurs variantes ne soient des habitudes en ces lieux. La chambre que je découvre ce soir-là a elle aussi des airs de bordel décadent : moquette épaisse, lourds rideaux de velours verts, multiples coussins sur le lit, robinetterie art-déco, et surtout ce miroir au plafond, un parfait écrin de luxure. Ici, le ton est donné avant même que les amants ne se retrouvent.

Il est encore tôt justement et je dispose de tout mon temps pour me préparer, l’idéal pour me débarrasser de ma première peau, celle d’une femme banale soumise à ses obligations quotidiennes, et entrer dans la peau de cet autre moi, animal et sexuel. D’ailleurs, mon esprit vagabonde encore vers ce dernier rendez-vous en ces mêmes lieux où vous m’avez offerte à un défilé d’hommes, telle une prostituée livrée à des mâles par son souteneur. Ce premier homme, encore vêtu de ses vêtements de bureaux, habile de ses mouvements de hanches, mais dont vous avez dû calmer les ardeurs quand il s’est cru autorisé à me donner la fessée. Le duo qui a suivi, de forts jolis garçons amusants et bavards…mais terriblement peu efficaces. Le troisième round avec un homme seul, à la vigueur presque brutale. Je pense en particulier à ce dernier duo d’hommes de si belle allure, calmes et concentrés, élégants, et pourtant redoutablement efficaces dans l’accomplissement de la mission que vous leur aviez confiée. Je pense aussi à votre regard bleu profond sur moi, ce regard d’un Maître fier de sa soumise. Adossé eu mur, dans ce t-shirt blanc immaculé que mon mascara souillera plus tard, Maître de la situation, et Maître de tous mes plaisirs, vous étiez magnifique.

C’est d’ailleurs un message de vous qui me sort de mes songes : vous me souhaitez une bonne soirée et m’intimez l’ordre d’être une belle salope. Je m’engage évidemment à vous obéir.

Dans la chambre, je me pare d’une tenue que vous aimez, celle que vous préférez ….Cette tenue de style bondage est peut-être la plus particulière, la plus provocante de ma lingerie… je vous envoie les photos et je lis avec plaisir votre approbation pendant que le monsieur se fait attendre. J’ouvre moi-même et sans l’attendre une bouteille de champagne. Un verre à la main, un peignoir de soie sur les épaules, je regarde la rue se vider dès 20h45 ; ce calme anormal d’une rue parisienne qui étreint le cœur. Je pense à vous mais j’attends mon amant pour la nuit.

Le silence s’installe lourdement quand je le vois arriver avec son casque de moto. Je reconnais une silhouette longue et mince. Pas de doute, c’est celui que vous m’avez décrit. L’espace d’un instant je m’inquiète : est-ce bien raisonnable de m’enfermer pour la nuit avec un inconnu, même recommandé par vous. J’entends ses pas étouffés par la moquette dans le couloir, et lui ouvre la porte sans même attendre qu’il ait frappé. Il entre et la referme derrière lui avec un franc sourire. Je n’ai déjà plus d’inquiétude. Nous faisons connaissance, assis sur le bord du lit, moi en lingerie fine et lui en habit de motard mais je le sens peu bavard et pressé de passer à ce pourquoi nous sommes là. Je n’ai pas le temps de lui proposer un verre que déjà il s’empare de moi, d’un baiser qui appelle beaucoup plus…ses mains agrippent mon corps et me pressent contre lui. Une étreinte à la fois tendre et violente, comme affamée, une puissante étreinte qui achève de me transporter vers cette version animale et sexuelle de moi-même.

Je défais vite sa ceinture et déboutonne son pantalon pour libérer son sexe. Il prend ses aises et me laisse faire ; alors je m’empare de ce formidable objet de désir. Je le découvre, je l’embrasse, je le suce, je le lèche jusqu’à ce qu’il se dresse de toute sa hauteur, massif, splendide. Il a les yeux mi-clos et s’abandonne visiblement à mes caresses, ses gémissements me guident, m’encouragent… Sans même que je m’en rende compte, un irrépressible mouvement de bassin s’empare de moi… comme un appel de mon ventre à se faire pénétrer.

Alors l’amant d’une nuit reprend vite le dessus. De ces deux mains il écarte brutalement mes cuisses et l’instant d’après je me retrouve cuisses ouvertes, son visage entre mes jambes, ses lèvres sur mon sexe tandis qu’il me branle en même temps. Abandonnée au plaisir, j’aperçois mon propre corps se tordre de plaisir dans le miroir du plafond. Il y a quelque chose de bouleversant à être dévorée ainsi. Premier orgasme. Il me bascule alors sur le ventre et les deux mains sur mes hanches, il me remonte les fesses…il a visiblement de la suite dans les idées car il s’empare d’un de mes plugs qu’il introduit en moi sans effort. Je suis soumise, prêtre à recevoir sans délai la queue de mon bel amant. Y-a-t-il plaisir supérieur à celui-ci, que celui qu’offre un sexe désiré qui écarte mes chairs au fur et à mesure qu’il s’enfonce en moi, me remplit, me comble, tandis que de grandes mains tiennent toujours fermement mes hanches. Alors, je me sens pleinement désirée et me laisse aller à un hurlement de plaisir tandis qu’un nouvel orgasme plus puissant encore expulse cette belle queue et trempe les draps. Je m’écroule et perçois le regard rieur et espiègle de mon amant. Il a joui aussi, mais c’est mon plaisir qui a triomphé.

Maître, je ne saurais dire combien de temps cela a duré. Trente minutes, une heure… pendant lesquelles il s’est employé à me besogner dans le silence le plus total… avec vigueur, avec attention, mais sans tendresse, virilement, presque violemment, comme j’en avais besoin. Je suis presque surprise de le sentir m’enlacer pour la nuit. Avec la fatigue et après le tumulte de la première scène de plaisir, nous nous endormons rapidement. Mais, dans cette position « en cuillère », son sexe contre mes fesses, il serait illusoire d’envisager une nuit de repos. De fait, la nuit sera aussi longue qu’entre-coupée. A plusieurs reprises, alors que je tente de m’échapper de la geôle de ses bras, il m’attire à lui, me caresse un sein, une fesse, m’étreint comme s’il craignait que je lui échappe. Cet homme magnifiquement viril a besoin de tendresse. Cela me touche, non pas comme une femme pourrait être touchée de la tendresse d’un homme, mais comme l’amante solitaire et sexuelle que je suis peut être troublée de rencontrer un alter ego qui lui aussi a besoin de douceur…. parfois, seulement parfois. Et de fait, je n’ose m’échappe de crainte de briser l’harmonie de la nuit. Vers 5 heures du matin, dans un silence total, son sexe s’immisce à nouveau en moi… longuement, lentement.

Nous nous endormons à nouveau. Je suis réveillée par la lumière du jour. Je sais que nous pouvons encore occuper la chambre pendant quelques heures. Je n’ose pas le réveiller. Les draps ne le couvrent plus, il est complément nu, J’admire son corps, son visage, il est beau, magnifique même. Plaisir vaniteux d’être désirée par un si bel homme. Il a mon âge mais on lui en donnerait moins. Cependant à y regarder de plus près, la peau de ment pas. Cela me touche aussi. Cette incapacité des corps, même les mieux lotis, à lutter contre le temps qui passe. Cela le rend encore plus désirable encore à mes yeux.

J’observe sa queue qui ne me semble pas complétement au repos. Je sais qu’à cette heure de la journée, les hommes sont fragiles et qu’un simple souffle suffirait à la redresser. Alors je me penche vers elle, je l’effleure des lèvres, la caresse et cela suffit. Je la vois se déployer totalement. Une nouvelle séquence de jeux s’ouvre faite de caresses et de baisers, nos corps frottés l’un contre l’autre se désirent profondément. Moi la soumise, j’exige qu’il me donne son sexe, j’exige d’être pénétrée sans délai. Non, je n’en ai pas eu assez. J’ai encore faim de lui. Il s’exécute jusqu’au plaisir, unique pour lui, multiple pour moi. Encore une fois.

A ce moment, je ressens le besoin de lui montrer mon collier de soumise. Ce magnifique collier de métal que vous avez choisi pour moi. Je ne le portais pas la nuit précédente, mais j’avais souhaité l’avoir avec moi, près de moi. Il le regarde longuement et lève les yeux vers moi… Je lui avais pourtant déjà dis quelques heures plus tôt que j’étais votre soumise, mais je crois que c’est à ce moment-là seulement qu’il a véritablement compris ce lien qui nous unissait. Je perçois comme une interrogation dans son regard, mais il comprend et sourit de ce sourire discret de celui qui connait tous les secrets mais ne dira rien…

Nous rendons la clé à 11h. 14 heures de plaisir. Nous nous quittons. Merci Maître…

Soumise Marie

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