« Mon anniversaire » by Myène

C’est aujourd’hui la jolie Myène qui nous livre un récit inédit : celui de son dernier anniversaire avec Son Maître. Il me tient d’autant plus à cœur, que chaque morsure qu’elle a ressenti raisonne en moi. Ses Marques sont les Miennes… Je la remercie pour ce joli cadeau.

Je vous invite à aller lire son blog myeneetsienne.blogspot.com

Voici son récit

« Il faisait froid dehors, la mi-décembre était là. J’avais rejoint de bonne heure la « tanière » qui allait être le théâtre de cette soirée d’anniversaire, mon anniversaire, le second que je passais avec Lui. Excitée et impatiente, heureuse de le retrouver et pleine d’espoir, j’avais déjà faim de Lui. 

C’est attachée par les poignets, les bras en croix et dénudée jusqu’à la taille, que j’ai reçu Ses premières marques avec une violence qui m’a coupé le souffle et qui, il faut le dire, m’a fait couler de plaisir. Les mystères de la femme soumise… 

Il avait défait mon serre-taille, mis la chair tendre de mon dos et de mon ventre à nue. Je n’avais gardé que mes bas, mon collier et des bracelets de cuirs aux poignets.

Vulnérable et frissonnante de désir, je me suis tenue devant Lui. Il était clair que cette séance serait rude. Je le voulais. Je désirais cette confrontation avec mes limites, cette incursion dans Son univers de violence. Il avait entendu cet appel qui enflait en moi depuis des mois. C’était devenu la supplique muette d’une soumise en recherche d’elle-même, de sa place, de la réalité de son existence. Il fallait que ça arrive, que ça soit fort et fou.

J’avais eu tellement envie de sentir Sa volonté s’exercer sur moi pendant mes jours sombres, pendant ces longs mois de confinement où j’avais cru L’avoir perdu, où j’avais cru me perdre aussi, surtout. 

Cette envie était restée ancrée dans mon corps, elle avait envahi ma tête, mes fantasmes, elle était devenue une obsession. J’étais obsédée par ce fouet lourd et dangereux qui avait cristallisé mon désir d’être à Lui, de Lui montrer, de Le sentir sur moi. Ce fouet dont les brins de cuir noirs et rouges étaient si serrés qu’on aurait dit un véritable nerf de bœuf, dense et souple, rigide et fulgurant. 

Et voilà que pour ma séance d’anniversaire, Il m’offrait le souffre et le fiel en lâchant son bras sur ma peau et en me consacrant avec ce même Fouet. Enfin, j’avais été jugée digne de vivre ces émotions extrêmes avec Lui. 

Ça a d’abord été le paddle. Cette longue lanière de cuir épais, large de plusieurs centimètres, est venue claquer sèchement mes fesses, mes hanches, mes seins, mon sexe aussi… 

Des coups vifs et bien portés. Supportables. 

Le paddle, Il l’utilise peu. J’imagine que c’est juste une mise en bouche pour Lui, un amusement, pas assez sérieux, pas assez dangereux. L’impact pour l’impact, ce n’est pas vraiment Son truc. 

Il ne joue jamais avec la douleur qu’Il inflige. Il va au but. A l’essentiel. Pas besoin de prétexte pour être pervers, pas besoin de jouer la comédie de « la vilaine fille qui mérite d’être punie », tout cela est inutile avec Monsieur. Il fouette par plaisir.  

Le plaisir d’offrir ce bouquet d’endorphines qui libère, pour la beauté du geste d’ouvrir Sa Chienne à ce qui va suivre. Peut-être aussi par curiosité, j’imagine. Pour voir et savoir où Il va bien pouvoir propulser Sa protégée en saturant son corps de douleur et de plaisirs. 

J’étais présente et attentive à chaque coup qui cinglait ma peau. Cris et gémissements langoureux ponctuaient Ses gestes, mais nous étions loin du but. 

Il a ensuite usé du martinet. Ce bel objet qui provoque toujours chez moi une envie délirante d’être fouettée et pénétrée en même temps. Sans doute à cause de son long manche rigide… Les caresses du martinet sont sans pareil. C’était comme des dizaines de petites langues acérées et gourmandes qui venaient lécher ma peau, parfois avec douceur, parfois avec voracité. Des lanières incisives, canines qui me lacéraient en légion, qui effleuraient mes lèvres et s’imprégnaient de ma mouille avant de la répandre sur mes mollets, mes cuisses et mes fesses. Petites mains aux doigts crochus qui égratignaient mes seins, pinçaient mes tétons, les invitaient à plus de contact, les titillaient avant d’aller finir leur course ailleurs en me laissant sur ma faim. 

Le martinet a un drôle d’effet sur moi, il me porte vers Lui. Le frôlement de ses lanières ouvre mon esprit aussi largement que mon corps. Il me met en appétit, invoquant la louve et la chienne en moi. Tous mes sens sont en éveil, à leur paroxysme, surexcités, enflammés, débordants : Je suis dégoupillée. 

Après ce dernier traitement, les choses sérieuses pouvaient commencer.  

Il a présenté à ma bouche le manche du fouet « léger » en me recommandant bien de ne pas le laisser tomber. J’ai mordu dans le cuir souple et j’ai serré la mâchoire, les lèvres posées là où Sa main l’avait tenu quelques instants auparavant, quand Il avait « chauffé » ma peau avec.

Le moment de l’apothéose était arrivé. J’étais déjà dans un état second, aux portes du subspace, prête à tout pour enfin subir Sa loi. Il s’est saisi de Son fouet, l’Ultime, et l’a fait claquer pour ajuster Son geste et me faire sentir la vibration ambiante. Il a murmuré quelques encouragements sadiques pour exciter mes sens, me porter à la folie, des mots aigres-doux, une invite à être encore plus Chienne et les coups sont tombés. Crescendo. 

Je ne pouvais pas compter, j’ai juste laissé échapper des gémissements sourds qui emplissaient le double volume de la pièce. La longue lanière s’est enroulée autour de ma taille, elle a lacéré mon dos, mes épaules, mes fesses. La brûlure s’est répandue sur ma peau comme un incendie ravageant un champ de blé sec en pleine canicule. 

J’ai eu mal et j’ai savouré cette douleur comme on goûte les rayons du soleil sur la peau. Je ne me souviens pas Lui avoir dédié la souffrance que je ressentais. Elle était pour moi. Elle me parlait de moi. Il était le Passeur. J’étais celle qui faisait le voyage. 

Je suis restée immobile sous Ses coups de fouet. Je voulais être une « page blanche » pour qu’Il puisse pleinement apprécier chaque seconde de cette nouvelle étape qu’Il me faisait franchir avec Lui. Ses pulsions devaient trouver l’espace pour se répandre comme Il ne manquerait pas de le faire plus tard. Il devait me sentir prête, offerte, disponible pour Lui. Je devais tenir bon pour que Lui aussi profite de l’instant. 

Les émotions affluaient, j’observais chaque écho intérieur à la douleur du cuir qui mordait ma chair. Un nouveau plaisir naissait dans cette rencontre, une porte s’ouvrait en moi, sur moi… 

Quand Il s’est arrêté, j’étais perdue dans les limbes d’un plaisir qui approchait la jouissance sans vraiment en être. C’était étrange comme sensation, pas désagréable, excitant. 

Je l’ai entendu dire que ça n’était pas fini, qu’il était l’heure de jouir pour Lui, qu’il fallait « sortir » tout ce qu’il restait encore en moi. 

Il s’est affairé, a placé un sac en plastique sur ma tête, quelques secondes de panique, un baiser sur ma bouche ouverte et Il a entaillé le plastique pour y glisser un petit tuyau que j’ai mordu : mon oxygène. 

Ses doigts sont ensuite venus s’enfoncer dans mon sexe poisseux. Il voulait « vérifier » ce que le fouet avait provoqué chez « Sa Pute ». C’était les grandes eaux. Je coulais franchement depuis le début de la séance.

Il m’a violemment fouillée. Élargissant mon orifice, ajoutant une troisième puis un quatrième doigt, Il m’a branlé brutalement. 

Mes genoux se sont dérobés sous mon poids, j’ai senti les premières vagues d’un plaisir sale rouler au creux de mon ventre. Seules les cordes nouées aux bracelets de mes poignets m’empêchaient de m’affaisser sur moi-même.  

Puis le silence. Un répit. Juste le temps pour Lui d’aller chercher le Wand, des lanières de cuir et de l’adhésif. 

Je ne pouvais que deviner ce qu’Il faisait. Poser des bandes de ruban adhésif sur le haut de mes cuisses pour maintenir mon sexe ouvert, fixer le Wand à ma jambe droite avec les lanières de cuir et me laisser éprouver toute l’ampleur du spectacle dégradant que je Lui offrais, celui d’une Chienne lubrique et sans visage, bavant dans sa cagoule de plastique, entravée, ouverte, vulnérable et ruisselante qu’Il allait faire jouir comme un animal. Je ne pensais pas y arriver, mon esprit était embrouillé, mon corps saturé de sensations diverses. Il n’y avait plus que Lui, je n’étais plus là. 

D’entrée de jeu, Il a positionné le Wand sur la puissance maximale, la tête du vibromasseur calée sur mon clitoris. Il voulait que ça soit rapide, brutal et fort. 

Le plaisir a été foudroyant. J’ai essayé de lutter pour rester debout, Son bras s’est alors glissé dans mon dos pour me soutenir, Il m’a « craché » au visage de jouir maintenant et j’ai explosé ! 

Une décharge fulgurante ! Une onde de 100 000 volts qui m’a projetée en arrière. 

J’ai expulsé un flot de cyprine qui s’est étalé à nos pieds. J’ai joui longtemps, enfin c’est l’impression que j’en ai gardé. 

Sans son bras, je ne sais pas comment j’aurais pu faire pour tenir debout, mes jambes m’avaient abandonnée, mes bras étaient inertes.

Quelques minutes d’un flottement heureux, cotonneux, je L’entendais rire de mon « exploit », je sentais Ses mains me détacher, enlever Ses accessoires, frotter mes poignets et me faire reprendre contact avec la réalité.  

Je me revois à quatre pattes dans la pénombre, souillée de ma propre mouille, les bas détrempés et froids collés à mes cuisses, en train de nettoyer le carrelage avec une serviette. 

J’étais heureuse. Je riais moi aussi, de ce dégât des eaux, de ce plaisir brutal et libérateur que je venais d’avoir, de me sentir si bien malgré la scène quasi pornographique dont je venais d’être l’actrice et qui aurait dû me faire rougir de honte. En fait, j’étais débordante de fierté, victorieuse d’avoir joui debout pour Lui, d’avoir enduré Son fouet sans faillir, d’avoir « lâché les chiennes » et transgressé tant de limites. Je me sentais invincible et forte (les hormones…), légère et sereine, amorcée comme jamais, prête pour une nouvelle année à Ses pieds. Vivante. 

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