La jolie Isabelle nous raconte aujourd’hui un flop en trois actes. Et oui cela arrive et on en rit…après….
A toi Isa…
Acte 1 Échanges préalables et proposition finale
Après plusieurs échanges, L. propose rapidement de basculer sur whatsapp.
J’accepte ce qui est plutôt rare …
Il me propose un verre samedi soir Place des Vosges mais il sera avec un couple. Je décline.
Nous devons nous voir le dimanche soir, chez lui, ma fatigue et les prévisions de circulation me font reporter … et puis il faut savoir se faire désirer ..
Nous avons me semble-t-il envie de nous voir… nous fixons donc le lundi soir. Chez lui. Il me propose des pâtes, je l’imagine si sexy avec un tablier, me faisant découvrir une jolie recette italienne….
L’heure approche, je me prépare, je souris au reflet dans mon miroir, je me sens belle et séduisante.
Acte 2 la découverte
Comme dans une visite immobilière les premières minutes sont déterminantes.
Imposante maison, voiture luxueuse de sport. Je sonne il ouvre la porte.
Me regarde presque sans un mot et me laisse entrer sans un geste. Même pas une poignée de mains, une bise, un baiser embarrassé . Aucun contact
Il va au salon, je le suis. Un intérieur trop soigné, trop décoré pour un homme seul.
Il s’assoit sur un des deux canapés, en me tournant le dos, pour passer un appel important. Je reste plantée au milieu du salon et tache de prendre un air naturel.
Nous passons en cuisine, il nous sert une bière et commence à se battre avec la plaque à induction pour mettre de l’eau à chauffer. Moqueuse, je lui demande si je dois aller sur internet chercher le mode d’emploi. Il se démène et insiste, l’eau finit par chauffer. Il met ses pâtes à cuire, après les avoir cherchées un moment.
J’insiste en disant qu’il ne doit pas souvent se préparer à dîner, il finit par avouer que nous ne sommes pas chez lui. Mais chez sa mère … no comment.
Je meuble l’espace et le temps. Je me déplace, me rapproche de lui puis m.éloigne , je parle de moi, ce qui m’a conduite à découvrir ce milieu, ce que j’en pense.
Au concours du « tu as raison/ je suis d’accord avec toi » il me bat par KO.
Aucun avis personnel, aucun geste à part ceux nécessaires pour me servir une magnifique assiette de pâtes trop cuites et sortir du frigo un sachet de parmesan râpé. Ah je connaissais déjà cette recette là 😂…
Il est pourtant beau cet homme. Moins que sur ses photos, mais quand même… une certaine élégance naturelle. Mais fade. Rien n’émane de lui, et surtout pas l’envie de me séduire. Il se contente de m’écouter et de planter ses yeux bleus dans les miens.
Je me demande si c’est un test. La simplicité de la rencontre. Peut-être une façon d’écarter les michtonneuses…
Il parle un peu, répond à mes questions. En résumé, il s’est fait plaquer il y a 6 mois, a fait une TS dans la foulée, et la seule chose qui l.aiderait à aller mieux c’est qu’elle revienne. Je vous passe les détails.
Il semble sincère, et le fait qu’il se livre est plutôt touchant.
Mais je ne sais pas où il veut en venir. Je ne suis pas atteinte du syndrome de l’infirmière, loin de la.
Il fait un peu plus frais. Il me propose de rentrer.
Retourne passer son coup de fil. Un problème d’électricité coupée dans son propre logement. Il se retrouve en attente et me fait profiter de la jolie petite musique en mettant son haut parleur. L’opératrice lui dit qu’il faut qu’il soit à son domicile pour faire des tests. Il raccroche.
Je pose le magazine que je feuilletais pour patienter. Je lui demande s’il veut que je le laisse tranquille pour qu’il puisse aller chez lui régler ce problème.
Il me répond que Tôt ou tard il devra bien le régler.
Je me lève et je ne le bouscule pas. Pas plus que je ne le chamboule. Je récupère mon sac, il m’embrasse du bout des lèvres et me remercie d’être venue jusqu’à lui.
Je suis perturbée, presque assommée par cette baisse diffuse depuis deux heures de mon niveau d’excitation. Je ne sais même pas quoi en penser, quoi en dire. Si vous me connaissiez vous sauriez que c’est plutôt rare ….
Je monte dans ma voiture, le temps de changer de chaussures pour conduire à l’aise… 50 minutes de route tout de même, j’entends un moteur vombrir et le vois partir dans sa voiture de sport. Nous avons passé en tout et pour tout deux heures ensemble. Deux heures interminables.
Acte 3.
Il n’y a pas d’acte 3 vous l’avez compris.
Je roule. 50 minutes c’est parfait pour raconter ma soirée à une amie libertine.
Me remettre forcément en question puis au contraire me dire que parfois la rencontre n’a pas lieu. Que cela aurait été pire si lui avait été très enthousiaste et pas moi, comme cela arrive parfois.
Je ne suis juste pas prête pour cet encéphalogramme complètement plat.
A la radio passe Idées Noires
« J’veux m’enfuir, j’veux partir, j’veux d’l’amour, du plaisir
D’la folie, du désir, j’veux pleurer et j’veux rire…… »