The devil in disguise (Démonia Scary Party Acte IV) by Drake92

Ne pouvant m’y rendre, j’ai missionné Drake92 de me faire un récit sur sa nuit Démonia qui a eu lieu samedi soir dernier. Il y était accompagné des Kokynelle95 et de nuitflamboyante. Je vous laisse découvrir sa jolie plume. Son récit donne envie d’y aller l’année prochaine…

Quand LA référence des soirées fétichiste française revient enfin après 2 ans de stand-by, il y a fort à parier que les retrouvailles de toutes les créatures et amoureux du milieu seront joyeuses et festives. J’avais lancé l’invitation en septembre à mes très chers amis libertins pour qu’ils se joignent à moi afin que nous puissions partager ce moment unique ensemble. Voici donc le journal de bord de la soirée du 30 au 31 octobre 2022 qui s’est déroulée au Faust (ça ne s’invente pas !)

16h32 : Voilà un quart d’heure que je m’escrime à essayer de mettre ces p***in de lentilles de contact colorées. Quand tu n’en as jamais porté, c’est une galère sans nom. Je sens que les yeux « Marilyn Manson » ça ne sera pas pour moi ce soir.

16h47 : 5 tutos youtube plus tard : Yes !!! J’arrive enfin à les mettre. Et je dois reconnaitre que l’effet est assez saisissant. Je vais pouvoir attaquer la mise en place des cornes en latex sur mon front (Oui, cette année j’ai décidé d’avoir le total look démon)

18h22 : Billet pour la soirée dans la poche de mon pantalon Cantazaro je prends ma voiture pour rejoindre mes amis. Nous nous sommes donné rendez-vous à 19h00 dans un restaurant près du pont Alexandre III. Histoire de passer un petit « before » tranquille entre nous, mais également pour pouvoir être tôt dans la queue et éviter de la faire trop longtemps.

Sur le chemin, je m’amuse à voir la tête des autres automobilistes quand ils s’aperçoivent que Belzebuth conduit une Volkswagen :-))

19h50 : J’ai retrouvé mes amis et nous nous sustentons dans une brasserie du boulevard de la Tour Maubourg. C’est leur première Démonia et ils sont chauds bouillants. Grosse pression pour moi qui leur ai vendu du rêve depuis un mois et demi : Y’a intérêt que tout soit au top. A quelques tables de nous, un petit groupe au look « alternatif » attire notre attention : Les créatures de la nuit commencent à investir le quartier.

21h13 : Les Kokynelle retournent se changer à leur voiture. Dans la rue, entre deux passants, les voilà parés pour la soirée. Lui en harnais / kilt en cuir / Doc Marteens montantes et elle en combi intégrale rouge shinny / Chaussures à plateformes et masque de Catwoman coordonnés. Notre petit groupe a belle allure. S. se changera un peu plus tard sur place – comme beaucoup – pour nous dévoiler son harnais en chaines et sa mini jupe en cuir.

(Le dress code est Strictly Fetish et le cerbère de la porte ne vous laissera pas entrer en enfer – même si vous avez payé – si vous ne le respectez pas)

21h32 : On arrive dans la queue parmi les tous premiers. L’atmosphère est bonne enfant. On discute et on plaisante avec nos voisins en attendant. Nous voyons arriver les autres participants au fur et à mesure. Parfois nous reconnaissons d’autres amis / complices (le monde est petit) qui arrivent. On s’interpelle, et on se donne rendez-vous pour plus tard à l’intérieur.

22h12 : Ouverture des portes. Contexte oblige, vérification des pass sanitaires et papiers d’identité. Les Kokynelle ont le pass mais pas leur papiers. Petit coup de stress. Un coup de fil et 2 minutes plus tard, ils en reçoivent la photo sur leur smartphone. Le progrès à vraiment du bon (Et là tu bénis intérieurement Steeve Jobs).

22h30 : On est enfin dans la place. Petit tour de repérage avant l’affluence. Entre 1000 et 1200 personnes sont attendus ce soir, ça risque d’être dense sur le dance floor. Passage par le corridor à droite. Situé sous le pont Alexandre III, le Faust en à conservé l’architecture en pierre de taille. De – petites – alcoves se dessinent offrant quelques rares canapés qui seront bientôt pris d’assault. Un peu plus dans le thème, cages et croix de Saint André sont aussi à disposition pour plus tard.

Passage par la salle principale et le dance floor où le DJ est déjà à l’oeuvre. La musique est assez hard core, on a l’impression d’être dans une soirée alternative berlinoise. On passe notre tour pour le moment et on se dirige vers le bar du coin fumeur pour trinquer à nous et à la soirée.

23h30 : Depuis une heure, nous voyons défiler au fur en à mesure les plus belles, les plus extraordinaires tenues et créatures : Poupées de latex androgynes, combinaisons de vinyle brillantes et casquette d’officier, soumis et soumises en laisse faisant la fierté de leur dominant.e, transgenres et travestis extravagants, masques, harnais, talons, cuir, fourrure, résille. Mélanges des genres et des matières, chacun ici est unique et chacun ici peut être vraiment ce qu’il veut être.

Minuit : La musique a changé. On retrouve la new wave des années 80 remixée. Les participants arrivent en nombre sur la piste. On bouge son corps, on se séduit, on se colle, on se caresse, on s’embrasse à pleine bouche. Petits moments de désir érotisant, nous renvoyant à nos premiers émois adolescents : Valia a fait récemment un article sur les « quincados »…Ben voilà, nous sommes en plein dedans (et ça fait un bien fou) ( relisez Je suis une quincado!!!)

25h70 : Démonstrations de Shibari et shows s’enchaînent.

Une cracheuse de feu fait une petite démo de ses talents et de la résistance à la chaleur de son soumis. Une plaque de fer sur le pubis et munie d’une scie circulaire, elle fait jaillir une fontaine d’étincelles sur le torse de son complice : Fire Squirt ! Impressionnant !

Encore plus bluffant : Un show dans l’esprit de ceux que proposent les fakirs. Crochets passés à travers la peau même, au niveau des épaules, l’artiste se fait suspendre par une poulie au milieu de la piste.

26h90 : Paddles, martinets et fouets résonnent et font rougir les fesses des soumis.es attaché.es aux croix de Saint André. Des cercles d’amateurs se forment pour profiter du spectacle.

La Démonia n’est pas une soirée libertine classique dans la mesure où l’on n’y va pas en première intention pour « coquiner » (Entendez « Baiser »). Mais bon, entres amis, il n’y a pas de mal à se faire du bien 🙂 Et tout au long de la soirée, quelques jeux de bouche nous ont quand même donné l’occasion de la pimenter un peu plus.

28h03 : Les filles sont aux anges. Un fétichistes des pieds leur propose de leur lécher et de leur masser leur pieds. Après 5 heures debout en talons, elle ne refusent pas. Et le jeune homme qui leur prodigue le traitement prend son pied en même temps que les leurs.

29h27 : La fatigue commence à se faire sentir. Je pars de la soirée avec les Kokinelle. S. quant à elle préfère rester pour profiter encore un peu (Elle ira finalement jusqu’au bout de la Nuit).

Quelques pas ensemble, et quelques photos exhib plus tard, on se quitte à regret.

Nous avons passé une superbe soirée, dans une ambiance déjantée mais toujours bienveillante. Un voyage de quelques heures, dans un autre monde, où le sens du mot liberté retrouve enfin tout son sens.

4 commentaires sur “The devil in disguise (Démonia Scary Party Acte IV) by Drake92

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  1. Merci Drake pour ce reportage, tu n’hésites pas à donner de ta personne et monter au front (pas qu’au front) pour nous tenir informé. Bravo
    Pokaline

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  2. Merci Drake pour ce reportage, tu n’hésites pas à donner de ta personne et monter au front (pas qu’au front) pour nous tenir informé. Bravo
    Pokaline

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  3. « Où le sens du mot liberté retrouve enfin tout son sens »..

    Vous avez une philosophie très particulière de la liberté quand on reprend plusieurs passages de votre texte :

    « vérification des pass sanitaires et papiers d’identité. Les Kokynelle ont le pass mais pas leur papiers. Petit coup de stress. Un coup de fil et 2 minutes plus tard, ils en reçoivent la photo sur leur smartphone (Et là tu bénis intérieurement Steeve Jobs). »

    « et le cerbère de la porte ne vous laissera pas entrer en enfer – même si vous avez payé »

    On découvre surtout le parcours du combattant que vous avez dû subir.. Ça ressemblait plus à une visite à Berlin Est avant la chute du mur qu’à une soirée festive et libertine.

    Car si libertin c’est être libre de moeurs et de pensée.. Ici la liberté de pensée ne se ressent pas dans votre récit tout en retenu. Heureusement que votre décompte des heures (28h03, 29h27) apporte un petit peu de folie.

    Reste l’ambiance érotique et spectaculaire que vous décrivez qui devait être grandiose.

    Merci de nous avoir fait vivre en différé cette événement exceptionnel

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