Aujourd’hui je laisse la parole à Gil que j’ai rencontré un soir, au Cupidon alors que j’y officiais comme barmaid. Ah oui c’est vrai je ne vous en ai pas parlé de ce petit job. L’occasion d’en faire un récit…Mais revenons à Gil. Il n’y avait pas foule ce soir là et nous avons pu échanger. Je lui ai parlé de mon blog ( chut il ne faut pas le dire :))) Rentré chez lui, il l’a lu, il l’a apprécié et il est revenu me voir au Cupidon. Il m’a dit qu’il écrivait. Alors je lui ai proposé de m’envoyer un texte et dit que je le publierai. Il m’a promis qu’il le ferait. C’est chose faite aujourd’hui. C’est plein de pudeur masculine, j’aime beaucoup. Et j’aime ces hommes qui osent se dévoiler… C’est à toi Gil…
Je n’ai pas encore commencé, mais j’ai l’intention d’écrire avec discrétion, quoique sans rien cacher, sans en rajouter, des morceaux de ma vraie vie de libertin. Cette vie commence un peu avant la cinquantaine. Disons d’abord un peu qui je suis. Un homme marié, bien marié, heureux en amour, avec une sexualité de couple très sympa, même encore au bout de 30 ans avec la même épouse. Pour évacuer une question souvent posée, la femme de ma vie n’a qu’un défaut, elle est la femme d’un seul homme, elle ne comprend pas qu’on ait envie d’aller voir ailleurs, le poids d’une éducation catho, et malgré mes efforts, je n’ai jamais réussi à lui faire partager mes envies candaulistes. Restait donc une question « est-ce que je dois me soumettre à son refus, ou vivre mes envies malgré tout??. Car le « problème », c’est que j’ai toujours eu, malgré cette belle vie conjugale, des envies d’ailleurs, qui ne sont pas restées que des envies. Oh, rien de très fou, jusqu’au moments que je vais commencer à raconter. Seulement trois aventures assez prolongées, des jeux sexuels amicaux sans impact sur la vie familiale, limités pour LA protéger, sympas et sans histoire. Quelques périodes sages, trop de boulot et la volonté surtout de ne pas jouer avec des proches comme les collègues de travail ou amis et nous voilà en 1994.
L.à.. la rencontre d’une femme sortant des standards, gourmande, joueuse, sans complexe. Ce furent six mois super chauds, très dangereux, avec une grosse tentation de destruction de tout le reste, sauvés par un été qui a remis les choses en place, une période encore chaude, mais plus calme, puis chacun a repris sa vie et nous sommes toujours amis, c’est une amie officielle (dérogation !), elle m’a encore téléphoné ce midi, mais nous ne jouons plus depuis déjà 20 ans.
Cette nana là m’a appris qu’une femme peut se comporter comme un homme, aimer « chasser », collectionner, avoir des envies et les réaliser, cultiver son plaisir et celui de l’autre sans se soucier de règles « morales ». Et j’ai trouvé que c’était autre chose et que j’aimais vraiment ça.
Alors que nos jeux s’espaçaient, et que j’avais fait quelques « trouvailles » dont une gamine de la moitié de mon âge et une copine que m’avait refilé celle dont je viens de parler, j’ai été frappé un jour par une pub TV pour un réseau internet, je crois que c’était ABCoeur, et moi qui, informaticien pourtant, n’avait jamais ouvert un réseau minitel rose, je suis allé voir. Facilité, discrétion, gratuité, ce truc là était magique, d’autant que très vite, la pêche devenait bonne. Au bout de quelques semaines, le temps de comprendre les codes, d’amorcer quelques discussions intéressantes avec des filles recherchant des récréations sans enjeu, j’ai abouti avec l’une d’entre elles à un rendez-vous.
On se donne donc RV à un péage d’autoroute avec comme plan un déjeuner ensemble dans la ville proche, et plus si affinité. Elle me dit « tu verras arriver une grosse dame dans une petite twingo ». Moi qui vis depuis toujours avec une nana de 48 kg qui se trouve grosse dès qu’elle prend 30g, ça ne m’a pas beaucoup affolé . Mais lorsqu’elle est arrivée, ça m’a quand même fait un choc. J’ai su après le chiffre exact ! 140 kg … J’avoue avoir eu un moment de panique, mais on avait parlé de déjeuner, elle était aussi sympa en live qu’au clavier, donc direction un restau.
Moment détendu, agréable, papotages divers, on traîne un peu à table et à l’approche du dessert, une question m’obsède : et après ? L’après finit par arriver sous la forme d’une question ou plutôt d’une affirmation qui tombe dans mon oreille sur un ton décontracté : « si tu es toujours d’accord, on peut aller à l’hôtel maintenant » … Je ne sais pas si j’ai fait un « blanc » ou répondu tout de suite. Pour être honnête, je n’avais qu’une envie, prendre mes jambes à mon cou ! Mais elle était si sympa, je me suis dit que je ne me pardonnerais jamais de lui avoir fait de la peine et j’ai dit ok. Nous reprenons les voitures pour aller en sortie de ville dans la zone des hôtels, moment de solitude au volant, avec l’obsession majeur des mecs : « je vais jamais arriver à bander pour un corps comme ça » ( je sais c’est moche), et on arrive sur les lieux du crime. C’est toujours un peu sordide ces arrivées en chambre d’hôtel, c’est pas grand, on ne voit que le lit … Mais j’ai eu de la chance, R. savait les choses, savait les problèmes que son physique posait, moralement et techniquement, et elle avait les solutions. J’ai passé avec elle un moment extraordinaire de partage et de complicité, sexuellement très satisfaisant !!!!
Nous nous sommes revus, plusieurs fois, dont une fois, à sa demande, avec un homme bi, elle avait ce fantasme, je devais l’avoir aussi, ce fut encore très joli. Je lui dois beaucoup, car plus jamais je n’ai mis un critère physique négatif, j’avais compris que les qualités humaines, l’envie de donner autant que de recevoir sont bien plus importantes que la conformité avec des critères de mode. J’ai tellement (enfin, relativement) vu depuis, notamment dans les clubs libertins, de canons qui passent leur temps à se regarder, et ne sont finalement que des croix à faire au vu des autres mâles, j’ai tellement (relativement aussi) câliné de corps disgracieux, mais tellement goûteux et complices ...
Mais ceci est une autre histoire.
J’aime la mentalité de cet homme 🙂
Beau témoignage, hâte de lire ses autres histoires.
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