L’homme qui se cache derrière ce pseudo, est bien connu entre autre pour sa plume sur Wyylde. Il me fait l’honneur aujourd’hui de partager avec vous et moi certains de ses textes. Je vous laisse découvrir le premier qui me donne très envie de connaitre la suite de cette rencontre. C’est à toi PE…
Il arrive que l’on ait des surprises là où on ne les attend pas. Furetant sans trop d’illusions sur Tinder, il m’arrive d’y avoir de rares conversations, qui, une fois que je dévoile ma qualité de libertin ne désirant aucune relation romantique unique, deviennent muettes ou cessent subitement. Mais il s’y trouve quelques pépites qui satisfont entièrement mes aspirations à la débauche.
Il y a quelques semaines, une discussion s’engagea avec A., jeune quadragénaire, mère célibataire, dont les photographies filtrées ou masquées ne laissaient guère deviner qu’un regard espiègle et qui m’indiqua être libertine depuis plusieurs années sans jamais avoir ressenti le besoin d’être active sur un site ou un réseau social dédié.
À voir. Beaucoup s’en prétendent sans vraiment pouvoir être qualifiés ainsi. Comme dans de nombreux autres domaines, il convenait, si l’occasion se présentait, de l’éprouver. N’ayant pas trouvé de possibilités pour nous rejoindre et lui narrant quelques unes de mes aventures, il me sembla que proposer une première rencontre atypique et singulière, ne manquant ni de piquant ni de folie, serait plus appropriée qu’un sage verre en ville.
Quelques jours passèrent, après qu’elle sembla avoir pris la mouche. Elle s’émut de penser que je ne la considère que comme un plan B. Sans crier gare, je luis transmis par SMS l’affiche d’un établissement libertin de Metz, reconnu pour la qualité de sa clientèle et de ses installations et qui organise chaque jeudi une journée dédiée au gang-bang. Elle m’avait dit avoir éprouvé une grande satisfaction en pareille situation, son ancien Maître ayant organisé à deux reprises des gang-bangs à son attention :
« Bonjour. Écoute, oui, avec plaisir. Pour un premier rendez-vous, ce n’est pas commun, répondit-elle.
– On peut envisager quelque chose de plus « ordinaire » si tu préfères, dis-je.
– Bah, si tu ne me lâches pas de la soirée et si tu me raccompagnes, c’est d’accord.
– Oui, c’est bien naturel. Il faut juste qu’on ne rentre pas trop tard car je me lève de bonne heure le matin.
– Oui, pas de soucis.
– Maintenant, si tu veux qu’on se rencontre avant, je serai de retour de congés en fin d’après-midi.
– Je ne pourrai pas. On attendra jeudi pour se voir.
– C’est entendu. Prépare une petite tenue sexy et on se dit pour l’horaire.
– D’accord ».
Un peu plus tard, dans l’après-midi, faisant une pause sur une aire d’autoroute au retour de mes congés franciliens, je lui écrivis :
« Je te verrais bien avec un collier et moi, tenir la laisse. En as-tu un ?
– Oui, oui, dit-elle.
– Quelle couleur ?
– Noir.
– Tu aimerais que je t’y promène en laisse ?
– Oui ! Avec plaisir.
– J’emmène aussi une gamelle pour te faire boire dedans ?
– Non, quand même pas ! »
Le jour venu, je lui demandai de confirmer sa présence le soir. Elle acquiesça. J’étais un peu fatigué et me demandai si je ferais bien de maintenir la sortie. Était-ce bien raisonnable avec mes soucis de santé et cette hypersomnie idiopathique qui m’interdit normalement la conduite, surtout de nuit ? Mais l’occasion était trop belle pour la laisser passer et trop de fois, par le passé, j’avais remisé mon excitation sous le boisseau de la raison. Je me rendis donc dans un magasin faire quelques emplettes pendant ma pause méridienne et achetai quelques canettes d’une célèbre boisson énergisante sans sucre. Je n’aurais qu’à prendre une dose de caféine concentrée avant de partir pour me donner la force d’aller au bout de mon envie.
Revenu à mon bureau, je lui écrivis :
« T’es-tu trouvé une jolie tenue ?
– Oui, répondit-elle.
– Bien.
– Après je veux quand même du respect et ni humiliation ni violence.
– Nous discuterons de tout cela dans la voiture. Le scénario, les jeux de rôle, etc. Mais ce que tu décris, ce n’est pas mon genre. Je suis bien plus excité par la situation qu’autre chose.
– Comment cela ?
– Ce qui me plaît, c’est dominer, décider, te promener en laisse, choisir les mâles. Je ne vais pas te brutaliser ni t’humilier. Nous aurons tout le trajet pour en parler.
– D’accord.
– Par exemple, sur place, pour que je sois un maître crédible, j’exige le vouvoiement et être appelé « Monsieur ».
– Pas de soucis.
– La soirée débute à 21h30. Je te propose de venir te chercher vers 20h30.
– Oui, oui, c’est bon pour moi ».
Après avoir regagné mes pénates, je fis tout ce que je devais faire. Sortir mon chien comme d’habitude et durant la promenade, ne pas me laisser envahir par quelque appréhension. J’étais confiant tout en sentant peu à peu l’adrénaline me serrer les reins. Une fois rentré, je dinai légèrement et me rendis dans la salle de bain afin de me refaire une beauté. Après plusieurs essayages infructueux dus à une récente prise de poids (merci les médicaments, sic !), je jetai mon dévolu sur une chemise non repassée qui ne semblait pas trop froissée, me disant que dans la pénombre des lieux, personne ne m’en tiendrait rigueur et qu’elle serait de toute façon bien assez vite chiffonnée par les circonstances.
À l’heure convenue, je me garai dans son quartier. L’une de ces rues où je n’avais jamais mis les pieds bien qu’habitant Nancy depuis plus de quinze ans. J’avais dû regarder l’itinéraire pour m’y rendre. Un ensemble d’immeubles avec des appartements à loyers modérés à quelques centaines de mètres de la gare, en bordure de voie ferrée et émergeant à peine d’une forêt de platanes. L’endroit semblait paisible avec de grandes rues aérées.
Quand elle descendit, je pus la considérer plus en détail. C’est une femme filiforme et élancée dans une robe bustier en simili noir qui est sortie de chez elle, avec des bas et de grandes bottes noires à lacets. Autour de son cou, un collier noir, sobre, avec un anneau d’acier très évocateur. Un visage fin et une peau blanche, un maquillage discret et des cheveux roux et raides coupés au carré. Elle avait pris soin de se couvrir d’un veston de sport vert et beige pour couvrir ses épaules nues.
Entrée dans la voiture, nous nous dîmes bonjour, par un sage baiser, et nous prîmes la route. Durant tout le trajet, nous discutions à bâtons rompus évoquant nos expériences passées et notamment celles qui n’avaient pas été des réussites, sa relation avec un maitre qui lui avait, de facto, rendu sa liberté en l’abandonnant pour une autre, et comment ce dernier l’avait entraîné dans de nombreuses soirées libertines où elle s’était découverte. J’évoquai quelques unes de ses limites pour ce soir :
« Pas de sodomie, ce soir, dit-elle. Je laisse mon cul au repos. Il y a deux jours, il a pris cher.
– C’est entendu. Et la fessée ?
– J’adore la fessée ! »
Arrivés sur place, il y avait un nombre incalculable de voitures. Tant de monde à cette heure déjà ? L’établissement étant situé dans une calme zone d’activités, je supposai qu’il s’agissait des nombreux véhicules pris en charge par le garage contigu.
Nous dirigeant vers l’entrée, nous fûmes précédés par un couple qui ne m’était pas inconnu. Nous n’avions jamais eu le loisir de nous rencontrer mais connaissant à l’avance quelques uns des participants pour avoir annoncé ma venue sur Wyylde, je savais de qui il s’agissait. Monsieur, grand candauliste devant l’éternel, gère le compte d’une main de fer et m’avait opposé un veto lorsque, par le passé, j’avais tenté d’entrer en relation.
Après nous être acquittés des droits d’entrée et être allés nous délester de nos effets personnels au vestiaire, nous allâmes nous attabler au bar et commandèrent des boissons. Une flûte de crémant pour elle et un grand café pour moi, car je sentais ma vieille amie la fatigue m’envahir depuis quelques minutes.
La laisse m’était complètement sortie de la tête. D’ailleurs, A. ne l’avait pas proposé. De toute manière, dans un endroit aussi vide, cela n’aurait pas été pertinent. Il aurait mieux fallu que je la promène en laisse devant des dizaines d’yeux ébahis. Nous échangeâmes alors patiemment pendant que les autres clients arrivaient. J’étais surpris du nombre de couples. Nous devions être sept ou huit. Bien entendu, nous n’en étions pas un officiellement mais la configuration faisait que nous allions jouer à en être un à la perfection.
Le sexe pluriel n’est pas ma préférence. J’avais eu une expérience passée et traumatique, certes à une époque où j’étais émotionnellement très fragilisé et que je glissais lentement, sans le savoir encore, dans la dépression. Sorti avec une amie très chère dans une soirée privée qui se tenait dans un coquet chalet perdu dans une forêt alsacienne, je ne l’avais pas quitté d’une semelle, ce qui l’avait prodigieusement agacé, j’en conviens aujourd’hui. Puis, la panne du groupe électrogène avait conduit les hôtes à éclairer avec des bougies ici ou là. Quand les hostilités avaient commencé, à l’étage, les messieurs, nombreux, s’étaient jetés sur mon amie, n’hésitant pas à me bousculer sans vergogne. Me sentant rejeté par la meute, j’étais perdu et incapable d’aller ailleurs car je ne retrouvais plus mes lunettes.
Ce soir était l’occasion ou jamais de conjurer le mauvais sort, compte tenu que bien du temps s’était écoulé depuis cette mauvaise expérience (près de deux ans) et que j’avais maintenant une meilleure stabilité et un socle affermi de confiance en moi.
Tournant le dos à la piste de danse, nous observions les hommes, de plus en plus nombreux, se masser contre le mur du fond en sirotant patiemment leur verre. Les couples qui se connaissaient visiblement bavardaient à bon train ici ou là. Le tenancier indiqua qu’il était 22h30. Déjà une heure sans que rien ne se passe. Je glissai mes mains téméraires sous sa jupe, pour découvrir qu’elle n’avait pas de culotte.
« Tiens donc !, m’exclamai-je.
– Je n’en mets jamais », répondit-elle.
Puis nous nous embrassâmes.
« Il y a beaucoup de blacks, dit-elle.
– J’ai vu, oui, répondis-je.
– J’aime beaucoup les blacks.
– Tu vas te faire plaisir.
– Par contre, il y a beaucoup de jeunes. Trop jeunes.
– On dirait des étudiants ou peut-être même des lycéens tout justes sortis du baccalauréat.
– Ce n’est pas possible, ça ».
Je remarquai que les lieux s’étaient vidés, signe que quelque chose se tramait dans les coins câlins. Je proposai à A. d’aller faire un tour. Me tenant par la main, je l’entrainai vers les échos de plusieurs voix. Dans une salle noire, au fond du club, sur un mur de laquelle était projeté un film pornographique, se tenait deux dames côte-à-côte, à quatre pattes et fesses à l’air pendant que les messieurs les besognaient vigoureusement et que les autres attendaient leur tour, le membre viril à la main. La foule ne permettait pas de voir grand chose, surtout pour A. Ma taille me conférait cet avantage d’observer au-dessus des têtes. Nous fîmes le tour et passant à côté du glory-hole :
« Tu veux y entrer ?, demandai-je.
– Pas aujourd’hui, dit A.
– Une autre fois alors ».
Comme elle put avoir une vue plus directe de la scène, je commençai à l’entreprendre plus directement et les messieurs désœuvrés vinrent à leur tour glisser leurs mains sur son corps offert. L’excitation étant à son comble, je proposai à A. de me suivre vers un endroit plus approprié. Nous étions suivis par les loups, en file indienne. Errant dans les couloirs, nous entrâmes dans un coin câlin. Trois hommes suivirent. Je fermai d’une porte.
Embrassée de toutes parts, nous la déshabillâmes puis elle prit place sur la banquette où j’allai me régaler de son clitoris gonflé de désir. Elle laissa échapper quelques petits cris de satisfaction pendant que les autres la caressaient ou dégustaient ses tétons. L’un d’eux enfila une capote et l’entreprit sans vergogne en levrette pendant quelques instants où bout desquels, il dit :
« Je jouis où ? Dans ta bouche ou sur ton visage ?
– Sur mes fesses », répondit-elle.
Il macula donc sa jolie cambrure et après l’avoir essuyée, il quitta la pièce, sa besogne accomplie. Elle me confia plus tard qu’elle n’aurait donné satisfaction à aucune de ses requêtes, ne le connaissant ni d’Êve ni d’Adam. La belle était prudente et avisée. Un bon point.
Un autre s’en alla pendant qu’elle s’affairait à sucer un quinquagénaire mutique. À cet instant, j’ouvris la porte pour faire entrer un trio de blacks de corpulences variées. Ils semblaient sympathiques :
« Entrez, il y a de la place », dis-je avant de fermer la porte et de tourner le loquet.
À plusieurs reprises, A. me faisait un signe du doigt pour que je me rapproche. Nous nous embrassâmes ou elle vint me sucer, démontrant un réel potentiel à m’engloutir jusqu’à la garde. Chose rare, me dis-je. En d’autres circonstances, sans doute aurais-je enfin cette gorge profonde que personne, oui personne, n’a jamais réussi. Je glissai mon majeur et mon annulaire droits en elle et caressai son intérieur. Très réceptive à mon doigté, je ne manquai de faire s’écouler quelques flots de sa secrète fontaine. Elle se releva ensuite et debout face à moi, nous embrassâmes encore, puis, je lui demandai de poser ses coudes sur la banquette et dressée sur ses jambes graciles, d’offrir son séant.
L’un des participants avait sorti son membre d’une taille respectable et la pénétra. Habile dans ses coups de reins qu’il agrémentait de roulement de hanches délicats, il lui procura d’intenses sensations. Mais, à un moment donné, elle lui signifia d’être moins hardi, en le repoussant avec la main. L’intéressé, n’entendant que des râles amplifiés, pensait bien faire.
« Vas-y doucement, tu y vas trop fort, lui dis-je.
– D’accord » répondit-il en se retirant.
A. s’allongea un instant et l’un des autres messieurs vint la prendre à son tour jusqu’à l’orgasme. Il se retira, jeta son préservatif et s’en alla. L’atmosphère devenait irrespirable tant nous avions chaud. Je n’avais gardé que ma chemise et celle-ci étant détrempée. Je finis par m’en défaire pour être entièrement nu. Comme un ours au milieu des loups. Je décidai donc d’ouvrir la porte en prenant soin de clore l’espace de la corde prévue à cet effet, intimant aux autres messieurs restés dehors qu’ils pouvaient regarder sans la franchir.
A. se mit à quatre pattes. Pendant qu’elle suçait le quinquagénaire, l’une des trois peaux d’ébène qui attendait patiemment son heure se préparait à entrer à son tour. Ses fesses tendues, je les fessai alors et à chaque claque rosissant sa chair, elle expulsa quelque son satisfait. L’homme, vigoureux, peinait à enfiler son préservatif. Généreusement pourvu, il ne pouvait qu’éprouver des difficultés avec les capotes fournies par le club. Je luis tendis l’une des miennes.
« Skyn King Size, il n’y a pas mieux », lui glissai-je.
Confortablement installé en elle, il la lima avec vigueur ce qui lui donna de belles sensations que j’accentuai en lui pinçant énergiquement les tétons. Comme il m’avait vu faire avant, il commença à lui donner des claques, mais nous souhaitions éviter les débordements, je lui indiquai que la chose m’était réservé. Ce n’était pas vrai, nous n’avions pas convenu. Mais j’ai estimé, sur l’instant, que je devais être le maître du jeu pour que les périmètres d’action de chacun soit bien défini.
Intensément malmenée, A. semblait au bord de l’extase quand, soudain, l’homme se retira. Trop tôt. Profitant de ce moment de flottement où A. retombait sur la banquette, je mis mes doigts à l’ouvrage et par quelques mouvements répétitifs et minutieux, elle atteint un orgasme si puissant qu’il se manifesta par un jet spectaculaire de liquide. Haletante, elle tremblait de plaisir et alors que l’un des hommes voulait aussitôt la prendre, je demandai à chacun de conserver son calme, de la laisser reprendre ses esprits, que ses convulsions cessent.
Une fois qu’elle avait retrouvé ses esprits, celui qui lui avait permis d’accéder lentement à l’orgasme sortit et un autre prit sa place pendant qu’elle suçait et branlait le quinquagénaire du début. Toujours présent, toujours discret, il était resté, déterminé à jouir. Ceci étant fait, il prit congé et me tournant vers la porte, je vis un homme qui n’avait jamais été là.
« Qui es-tu ? T’ai-je fait entrer ?, demandai-je.
– C’est un gars qui m’a dit d’entrer.
– C’est moi qui dis qui entre.
– Je peux juste regarder ?
– Oui », répondis-je.
Il observa la scène quelques instants puis s’en alla. A. me demanda de venir à mon tour. Il est vrai que jusqu’à présent, j’avais été assez discret. Enfilant une capote, je la disposai dos sur la banquette, jambes relevées sur mes épaules et je m’affairai avec gourmandise et ténacité. Elle sembla y trouver du plaisir mais pris d’un accès de fatigue, je me retirai, et elle dit :
« Pause ! J’ai soif ! »
Fin de la partie. Chacun se revêtit et partit. Avec l’un des loups, nous nettoyèrent les lieux car la majorité avait jeté négligemment les emballages ou les serviettes en papier sur le sol. Un petit coup de désinfectant et nous sortîmes. A. et moi nous rassirent au bar pour prendre un verre. Elle, une bière aromatisée et moi, une eau gazeuse. Elle me chuchota à l’oreille :
« Je suis une femme difficile mais je reconnais que tu as de sacrés coups de reins ».
A ce moment-là, un couple était fraichement arrivé. La soixantaine. Lui mince, cheveux mi-longs, chemise à fleur et sa femme, belle brune tout sèche avec des talons, des bas et une sobre nuisette de satin violet sous laquelle pointaient ses tétons. Ils s’approchèrent d’un des blacks qui nous avait accompagné et qui étaient, apparemment, un habitué. Elle commença à le sucer et elle venait exprès me provoquer en se déhanchant contre moi. Je glissai donc naturellement les mains sur ses jambes et lorsqu’elle le chevaucha je pinçai ses tétons aussi gros que des framboises. Elle provoqua l’éjaculation de son partenaire qui nappa son cou et manqua de peu de tacher mon pantalon noir. Son homme me dit qu’elle adorait cela et, aussitôt dit, elle s’était déjà affairée sur un autre.
Pendant ce temps, ayant le dos tourné, des hommes s’étaient approchés de A. Réceptive, elle avait mis fin à la pause et avant que l’un d’eux ne la pénétra, je profitai de l’occasion pour provoquer une fois de plus une flaque sur le carrelage. Le cavalier noir la mis en selle sur un tabouret de bar que je tenais fermement car ils auraient pu basculer à tout moment. Se rendant compte que l’assise était instable, il l’emmena sur un canapé à proximité pendant que d’autres s’installaient alentour pour les observer batifoler.
Regardant d’un œil distrait la scène, je m’approchai de C., une femme seule connue sur Wyylde et que je n’avais pourtant jamais rencontrée. Je lui racontai vite fait l’histoire de ce premier rendez-vous Tinder. Visiblement agacée par l’humidité du sol, je m’en excusai en lui disant en être l’auteur. Elle, qui avait autrefois décliné mes avances car j’étais trop éloigné de Strasbourg me dit qu’elle venait régulièrement à Nancy. La belle aubaine, me dis-je. Je lui proposai de lui écrire prochainement. Sans assurance que cela aboutisse. Revenant auprès de A., son partenaire ayant visiblement achevé son assaut, elle me dit :
« C’est bon, on rentre ?
– D’accord, on y va », répondis-je.
Les autres candidats étaient déçus mais un rapide coup d’œil à l’horloge nous rappela à la réalité du temps qui passe : une heure du matin. Nous saluâmes quelques participants et partîmes. Alpaguée par un bel Antillais au torse frisé, elle eut du mal à s’en défaire et promit de revenir pour qu’il la laisse sortir.
Nous rentrâmes à Nancy. Satisfaits. Une très bonne soirée. Intense. Une belle surprise aussi. L’ambiance avait dépassé mes espérances et anéantit mes craintes.
« Je crois que je n’aurais pas besoin de médicaments pour dormir, dit-elle.
– Tu prends des somnifères ?
– Cela m’arrive. Je suis insomniaque.
– Je crois, en effet, qu’on ne devrait pas avoir de mal à trouver le sommeil », dis-je.
Je la ramenai chez elle en fumant un petit cigare et en bavardant. Nous rejouions la scène et elle me confia que j’avais parfaitement tenu mon rôle. Elle me raconta aussi chercher un nouveau maître :
« J’ai un contact qui voulait mais j’ai refusé, dit-elle.
– Pourquoi ?, demandai-je.
– Je ne veux pas que d’un dominant qui me rudoie. Je veux un maître avec mise sous collier et contrat.
– Je n’ai pas de soumise actuellement. Je suis très intéressé et donc candidat. Mais j’avoue que je suis assez novice en la matière bien que déjà renseigné.
– Ce n’est pas grave, cela. J’étais la première soumise de mon ancien maitre et le contrat a duré deux ans.
– Alors, cela m’intéresse.
– On verra cela », dit-elle.
Je la déposai à une heure quarante cinq devant chez elle. Un baiser et elle partit en me disant « à bientôt ». À bientôt. C’est certain. Je ne vais pas lâcher une perle pareille.
Le lendemain. Réveil très dur. Quatre heures, c’est trop peu. Surtout qu’il faut aller travailler comme si de rien n’était. Une boisson énergisante pour me donner un coup de fouet et je repris ma petite routine. A midi, j’allai aux nouvelles :
« Bonjour ! Bonne nuit ? Réveil pas trop difficile ? Bises, écrivis-je
– Bonjour ! Oui, je suis tombée de fatigue. Mais ce matin, un peu difficile et toi ?
– Dur. Mais bon, j’avais prévu de la Red Bull sans sucre. Je pense que ce soir, je serai crevé.
– Moi, dodo tôt ce soir.
– Idem. Avant 22h00, je suis au lit », dis-je.
Quelques minutes après :
« Des folies prévues prochainement ?, demandai-je.
– Non, pas pour le moment, et toi ?
– J’ai un rendez-vous lundi soir. Le beau temps semble revenir. On va pouvoir aller se promener bientôt. Et je pourrai te croquer.
– Oui !
– Après tout, tu n’en as eu qu’un aperçu…
– Oui, et on verra la suite.
– C’est plutôt bien parti, je trouve.
– Je pense aussi », dit-elle.
Vivement la suite.
Nancy, le 2 juillet 2022.

Très joli texte, très excitant 😈
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