Vous commencez à bien connaitre la plume de notre ami P.E. qui revient aujourd’hui avec ce nouveau récit…
Elle avait la cinquantaine joyeuse avec ce sourire réservé mais un regard pétillant. Souvent délaissée par un mari qui l’aime éperdument mais qui est souvent en voyage à l’étranger pour ses affaires, elle ressentait depuis quelques années un désir d’ailleurs qu’elle n’avait jusqu’ici un tant soit peu comblé qu’avec des relations virtuelles.
N’étant pas spécialement attiré par ce genre de jeu et préférant bien plus une relation incarnée, nous vînmes, après plusieurs jours d’échanges nourris à envisager une entrevue dans le secret d’un hôtel de périphérie et alors que la chaleur pré-estivale pesait sur les têtes.
Je savais que j’y attendais une femme timide avec une estime d’elle-même très basse alors même qu’elle s’était prêtée au jeu de faire plusieurs kilomètres pour venir. Quelques photos échangées m’avaient permis de mesurer toute l’étendue de son charme, au sens figuré comme au sens propre. Il se trouvait que la belle, indépendamment d’un ventre replet qu’elle jugeait disgracieux depuis qu’il avait donné la vie, arbore une poitrine d’une opulence telle que bon nombre de femmes bien pourvus se sentiraient subitement comme des planches à pain à peine bosselées.
En effet, le seul point commun entre son bonnet et le karité, est la première lettre du nom. Il va sans dire que je savais pertinemment que mes mains, aussi déployées soient-elles ne parviendraient jamais à couvrir la surface de sa féminité généreuse.
Elle franchit le seuil de la petite chambre et déposa le sac de victuailles qu’elle avait pris soin de préparer dans l’après-midi. Comme pour comédie de théâtre classique, l’action fut in medias res. Nous nous embrassâmes avec désir et la température ayant considérablement augmentée dans la pièce étriquée malgré la fenêtre ouverte, nous nous déshabillâmes.
Je pus alors mieux considérer ses seins extraordinaires qui avaient tant agité mon imaginaire. À son invitation et tout en l’embrassant ou lui mordillant le cou, je pus caresser, pétrir, malaxer ces montagnes charnus, mais aussi m’affairer sur ses tétons hirsutes en les glissant dans mes doigts, pour les y faire rouleur lentement, les pincer ou les tirer avec force. Elle y trouva un intense plaisir.
Allongés sur le lit, je pus explorer par monts et par vaux tout l’ensemble de son corps voluptueux et aller à la découverte de son repaire secret où je lustrai de la langue la perle rosée de désir. Elle jouit si fort qu’à cet instant, nous n’avions cure des honnêtes touristes allemands venus trouver dans ces lieux le gîte où passer la nuit avec leurs enfants. J’imagine le père débonnaire croisé à l’accueil faire œuvre de pédagogie auprès de ses bambins pour expliquer la source de ces exclamations caverneuses.
Elle se mit à quatre pattes pour m’inviter à entrer en elle. Elle avait pris soin, avant de quitter sa maison, d’orner ses fesses d’un bijou de métal fleuri et comme elle m’avait indiqué par le passé préférer que l’on emprunte la voie détournée, source d’une jouissance puissante. Dès lors, face à une telle invitation et ne semblant pas apeurée par mes proportions, je dégageai lentement l’objet avant de prendre délicatement sa place.
Tout en sensualité, je voyageais dans le secret de son séant dodu, puis, une fois en place, sous ses acclamations, je devins plus hardi si bien qu’elle hurla d’un plaisir viscéral à en mordre l’oreiller. Animé
d’un aplomb quasiment bestial, je la pilonnais sans faiblir, ne m’autorisant pour seules trêves les intermèdes nécessaires au changement de postures. Quand nous étions installés sur le flanc, je pus glisser mes mains sur son buste et reprendre mon ouvrage en m’affairant sur sa poitrine pour accentuer les sensations. Quelques minutes à peine nous avaient mis en nage et la pièce s’était transformée en étuve. Nous enlaçâmes nos corps enduits de sueur avec vigueur. Le geste restait sûr malgré les peaux désormais glissantes et les draps collants.
Au bord de la suffocation, nous convînmes de faire une halte. Comme elle avait joui de tout son soûl déjà, elle profita de l’accalmie pour me masser au moyen de l’huile que j’avais emmené. D’abord, mon dos et mes épaules puis mon torse et profitant de l’occasion, elle se mit à califourchon en se frottant à ma verge qui retrouva toute sa vigueur. Après l’avoir coiffée d’un chapeau, je visitai l’autre voie humide que les circonstances rendaient plus accessibles et je me remis à l’assaut de sa gourmandise. Se redressant, elle put retrouver les sensations de son déhanché qui donne du relief et du contrôle à une femme qui semblait tout redécouvrir. Je pus observer le balancement régulier de ses seins comme de lourdes cloches tintant à toute volée et que je venais prendre dans la coupe de mes mains comme un tendre campanier.
A son invitation, car tel était son plaisir, elle me suggéra de jouir à mon tour et de napper sa gorge altière de ma délivrance. Assise au bord du lit, après quelques caresses manuelles fort encourageants, je vins tapisser les sommets de quelques traits de neige éternelle. Enfin, un baiser tendre vint clore ce chapitre mouvementé durant lequel cette belle amante avait renoué avec son envie d’être femme.
Une douche revigorante et fraiche nous remit d’aplomb et nous partageâmes une collation sur les lieux du délit. Instants de grâce où les langues se délient et les mots sont plus intimes après que nos corps aient exprimé leurs penchants. Je trouvai là une femme surprise et galvanisée au visage rond et rougi.
Formes et couleurs.
Nancy, le 19 juin 2022.
Magnifique écrit , une puissance des mots qui révèle avec brio celle de la situation
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