Rendez vous à 22h à Melun à l’angélus me dis tu de ta voix chaude, pour une soirée BDSM. Cette promesse de rendez-vous, d’inconnu, d’excitation, de découvertes, de plaisirs à venir a eu le temps de faire son chemin dans ma tête durant toute l’après midi. Dernière réunion à 17h pendant laquelle mon esprit a vagabondé sur le choix de la robe qui était déjà toute trouvée car achetée le midi même, une culotte?un string? le soutien-gorge? Ou peut être pas de soutien-gorge? bas? Pas bas? J’adore ce type de questionnement alors que la réunion s’étire et se termine enfin et je serai bien incapable de la synthétiser en un mémo. Une coupe, un « bon week-end à tous « et enfin je peux rentrer me préparer. Mon choix se porte finalement sur un string, joli sous la transparence de la robe, un soutien-gorge et pas de bas il fait trop chaud. J’enfile une autre robe par dessus afin d’éviter de créer une émeute dans l’immeuble, j’attrape un bus, 3 stations de métro pendant lesquelles des hommes, des femmes m’observent intrigués, me reluquent: il faut dire que ma robe portefeuille s’ouvre sur une autre robe transparente. Mais je m’en moque, laissons les rentrer chez eux pendant que la promesse de plaisirs intenses va s’offrir à moi ….Ouf la voiture est bien là, personne sur la route. Les kilomètres défilent et l’excitation est présente au creux de mes reins telle des battements d’ailes de papillon. Tu m’attends, galamment alors que je suis encore à 20 mn. Arrivée, garée, troublée ( j’en oublie d’éteindre le moteur mais nous passerons sur cette minute blonde ). Des escaliers, un vestiaire dans lequel le ton de la soirée est donné : un jeune couple dont l’homme est tenu en laisse, une grosse femme toute en résille, un homme habillé de Lycra avec une laisse autour du cou qui semble chercher sa maîtresse…. je monte aux toilettes et j’y croise une jeune femme avec une cagoule de chien qui ressemble étrangement à un masque à gaz. Je te rejoins dans la partie restauration où tu es assis avec ce très beau couple: elle, un corps sculpté par des heures de sport et lui, que dire, un très bel homme. Tu auras compris lecteur que j’ai pour lui une certaine attirance. Ta main se pose sur ma cheville et remonte lentement le long de mon mollet que tu caresses tout en conversant. Je n’ai qu’une envie qui est d’écarter les cuisses et sentir la chaleur de ta main mais ce n’est ni le lieu ni le moment. Je commence à savoir attendre, patienter. L’ambiance est bon enfant, une table à côté est occupée par 3 couples qui parlent de choses du quotidien habillés dans des tenues que je n’ai jamais vu qu’en photo ou magasin: une jupe en latex orange, des colliers, des laisses, du cuir, une combinaison en résille. J’ai l’impression d’être dans les coulisses avec des acteurs avant une représentation. Nous allons prendre un verre au bar.
Nous assistons à différentes scènes, comme au théâtre: une femme dans une tenue en cuir qui fait ressortir ses seins roulée par terre frappée par son maître. ( j’imagine), elle hurle pendant que la grosse femme dans sa combinaison en résille est fouettée par une femme. Elle ne bronche pas, pas un cri. Le bruit du fouet qui claque sur sa peau déclenche en moi des picotements. Mais étrangement l’ambiance n’est pas sexuelle. Il n’y a pas de place pour le jeu . Nous regardons tous ces scènettes pendant que des pseudo émotions me traversent: curiosité, envie, stupeur, étonnement, crainte, empathie …
Tu m’enlèves à ce spectacle et nous montons. Nous passons la tête dans une pièce, je distingue une femme en train de sucer un homme pendant qu’un autre les regarde. La seule chose que je retiens est qu’ils sont nus et qu’ils ont gardé leurs chaussettes. Le détail mais heurtant..,
Nous continuons, nous passons devant des croix qui je l’apprendrai le lendemain portent le nom de croix de saint André ( merci Google). Devant l’une d’elles tu me murmures que tu m’y attacheras si je ne suis pas sage. Tes mots frappent juste là où il faut et tu le sais ou du moins tu le devines. Mais je n’imagine pas que ce sera pour ce soir. Nous nous isolons dans un recoin où tu me fais mettre à genoux dos tourné à toi. Tu remontes la fermeture éclair de ma robe, doucement. Je sens les pans s’écarter, mes fesses offertes, la chaleur de tes caresses sur elles d’abord, puis très vite remplacée par la chaleur des claques. C’est bon, très bon. Tes doigts en moi, sur mon clito. Tes vas et viens dessus. J’entends les pas d’hommes s’arrêter derrière le rideau: nous distinguent ils? Les excitons nous? Nous envient ils? Tu me faire asseoir face à toi, tu me tentes, ton bassin s’avance vers moi. Je te laisse faire, ouvrir ton jean et sortir ton sexe, un membre viril par excellence. J’en goute l’extrémité, l’embrasse, le lèche et le fait glisser dans ma bouche. Enfin possédée. Tes mains sur ma tête, tu appuies sur elle pour que j’aille plus loin encore. Je me vois assise cuisses largement ouvertes. J’aime cette indécence, ce manque de pudeur, ce relâchement de comportement. Je pourrais te lécher des heures….
Nous redescendons rejoindre tes amis. Une odeur de cochon grillé titille mes narines. Derrière nous un maître, sir John( nous apprendrons son nom plus tard) « enflamme » le dos de 2 femmes. Il semblerait qu’elles aiment mais cela ne m’attire absolument pas. À côté une soumise se fait martyriser les tétons et cela m’excite beaucoup plus. La femme avec le masque de chien est aux pieds de son maître. Elle porte des gants en forme de pattes et des genouillères. A un moment elle enlève son masque et c’est une jolie jeune femme aux longs cheveux bruns qui se dévoile quelques minutes.
J’ouvre une parenthèse. Un de mes fantasme: entendre le cliquetis de la chaîne, , voir la main s’approcher de mon sein, la bouche, les lèvres, les dents qui jouent avec les pointes, les tendent, les excitent les pincent. Voir s’approcher la pince du téton, la regarder s’ouvrir puis la sentir se refermer. Souhaiter la douleur la désirer tout en l’appréhendant. Fermez la parenthèse.
Nous remontons et tu m’emmènes dans cette grande pièce avec ce grand lit matelas ou il n’y a personne et cette croix dans un coin qui m’attire vers laquelle nous nous approchons. Tu me demandes si je veux essayer. Je sens ton envie de m’y voir attachée et je n’hésite pas longtemps. J’attrape les poignées, je te tourne le dos. J’adore te tourner le dos car je sais que tu sais ce que j’aime. Te sentir derrière, tes mains sur mes fesses, le bruit des claques, le bruit que fait ta ceinture lorsque tu la fais coulisser derrière les passants de ton jean, le cliquetis de la boucle métallique, la fermeture éclair qui glisse le long de ma peau, l’attente de la chaleur sur mes fesses que je presse contre toi, contre la rugosité du tissu du jean, contre ton membre que je sens palpiter, gonfler, le désirer au plus profond de moi. Tu commences doucement, alternant fessées, caresses, tes doigts glissent en moi, tu masses délicatement mon clito. J’ondule, je me cambre, Je relève une jambe pour te donner l’accès plus facilement à mon sexe, je gémis, je crie, des orgasmes me traversent, m’électrifient. Un moment je me dis que mes cris ont du attirer des hommes voire des femmes, je me demande si cela les excite, au fond de moi j’espère qu’ils envient ces vagues de plaisir. Je suis dans ma bulle en confiance et je me laisse guider par le rythme que tu m’imposes encore et encore. Chaque pression de tes mains me fait danser, me cabrer.Une fois calmée je me retourne et un homme est assis dans un fauteuil. Je l’entends te dire que c’était un joli spectacle. Plaisant, enivrant, déroutant?J’aurais voulu que ce moment soit immortalisé. Tu vas me le faire vivre une seconde fois mais là les poignets attachés ( j’en sens encore la pression aujourd’hui) les jambes écartées, ta ceinture que tu fais glisser le long de mon dos, de mes jambes, entre mes cuisses est un pure délice. Chaque brûlure déclenche des ondes en moi. Entendre ta voix me murmurant de me lâcher, de jouir est pour le coup jouissif. Est ce la boucle de ta ceinture que je sens a un moment? Ta langue qui se glisse dans mon oreille, quelle sensation délicieuse….nous redescendons. A ce moment là c’est au tour d’Une jeune femme soumise. Elle est attachée par les poignets, nue, les yeux bandés ( hummmmm). Son maître commence par la fouetter avec différents martinets. Corinne m’explique qu’il y a différentes largeurs et longueurs de lanières, des types de manches. Il alterne caresses et coups. Il se dégage de ce couple beaucoup de complicité, de confiance et d’élégance. À côté c’est un homme qui reçoit des claques avec un élastique. Puis des coups de décharge électrique dans les testicules. J’en frémis. Mais tu me murmures « toi tu as envie de remonter ». Je suis toujours surprise du pouvoir des mots sur le corps et comment l’intonation d’une voix peut déclencher de telles envies.
En haut un homme couché sur une roue reçoit une correction d’une jeune femme sous les yeux de son jeune soumis.
Cette ultime fois c’est vers une petite pièce où nous nous dirigeons suivis des yeux je le devine par des hommes. Avant d’y entrer nous nous embrassons, mon bras est passé autour de ton cou et je sens des mains étrangères qui me caressent le coude. Une demande? Je les repousse et nous nous enfermons dans la pièce. Tu me fais mettre à genoux sur le matelas et de nouveau cette robe s’ouvre pour dévoiler mes fesses cambrées offertes pour tes coups de ceinture d’abord puis tes mains, tes doigts et enfin ton sexe qui me possède entièrement, totalement. Enfin…. C’est très bon. Tu te retires, je me redresse et me retourne. J’aperçois des visages derrière la Porte qui nous regardent.Tu me demandes si je veux que tu me fasses couler. Oh oui j’en ai envie et là tes doigts me pénètrent et c’est une fontaine qui coule que je ne peux pas contrôler. C’est un parfait alignement de ma tête et mon corps. Un nettoyage vite fait, un homme avec nous, le même ( d’ailleurs que fait il là?)et nous redescendons. Corinne me dit que Nous avons manqué la séance de cassage de testicules ( ballbusting, encore merci Google), mais cela ne me manque pas c’est beaucoup plus calme, les gens bavardent, fatigués nous rentrons chacun chez soi.
Jusqu’à la prochaine fois car j’adhère définitivement à ce monde